Description
la palissade du temps
j’ai remonté le fleuve
avec les poissons qui jamais ne se rendent
le chemin des tertres noirs la côte des muriers
dont les épines habitent la gorge
comme des diamants
au bout des histoires de l’Histoire
là où le centre du monde se perd
et l’amour jamais ne va.
je n’ai vu que guerres inutiles oubliées par l’asphalte
cadavres d’arbres sur le corps des fruits.
vais-je encore prendre un bateau
traverser des ponts
rêver d’îles vertes
d’étoiles incertaines
dois-je toujours écraser ma tête
mes mythes et mes mots
contre les rochers de la solitude
les lèvres de la misère