Description
Il traînera jusqu’au nid
l’ombre du désamour
l’homme à qui l’on a fait croire
qu’il était plus grand que lui-même
Les Chants du carnet de notes portent la trace d’une expérience intime du rapport à la nature et à l’histoire, marquée par la vitalité hostile du monde et par l’énergie paradoxale qui ressort de son accueil plutôt que de sa fuite. Ici, la réalité vit, meurt et se recompose au rythme des êtres de chair et des beautés qu’elle broie. À cette alternance d’offrandes et de retraits, l’homme choisit d’opposer un regard sans concession, où une gravité amère le dispute à un humour sarcastique. Du rejet des illusions autant que du désabusement complaisant, il extrait la possibilité d’un chant du retour témoignant de la brutalité infligée aux vivants. Toujours proche d’étouffer, la crispation mélancolique y offre les ressources d’une pulsation contenue.