Description
La critique
Vénus Khoury-Ghata, l’agréable voyage !
Vénus Khoury-Ghata publie Six poèmes nomades / Voyage du Cerisier, chez Al Manar Précieuse réalisation éditoriale – à un prix grand public – pour six poèmes (précédemment publiés en 2003) respirant à l’aise dans/sur ce support original ; poèmes servis à souhait par le dessin griffé, étourdissant, de Diane de Bournazel. Il y a du conte populaire (peut-être libanais, comme l’auteur ?) dans ce Voyage : Le cerisier, ce matin, nous fit ses adieux… Mais… que l’âne parte, et le conte vit sa vie de conte – la poésie, la sienne : A quoi attacherons-nous l’ombre ? Tenir entre ses mains ce bijou, le tourner et retourner (une face du paravent de beau papier est manuscrite et historiée, l’autre typographiée) suffirait à convaincre les grincheux grinchant contre « la poésie contemporaine » qu’ils sont passés, à ce jour, à côté de bien des choses qui les eussent surpris, égayés et grandis. Jean-Marie Perret |
Quatre plis et cinq pages sur une belle feuille de Vélin d’Arches. Recto écrit et dessiné, verso imprimé.
Six poèmes, d’ombre, d’arbre et d’âne. De cerisier aussi bien sûr, dans une belle jaquette rouge cerise.
Six poèmes ou un drôle de conte en désordre, cul par-dessus tête… A regarder ou à lire, à déchiffrer à tout âge. Vous y apprendrez que Les hommes d’Amérique dorment debout comme les chevaux.
Vous verrez maigrir la lune et vous rencontrerez Nina, son père, sa mère, son âne et son chat, comme dans un vrai conte. Acccompagné, encadré, enlacé par un dessin de Diane de Bournazel.
MARIE-FLORENCE EHRET
Cahier critique de poésie, CIPm 2006
SEPTEMBRE 14, 2017
Vénus Khoury-Ghata : Six poèmes nomades. Voyage du cerisier
Par MICHEL MÉNACHÉ
Les éditions Al Manar offrent au lecteur, avec tout l’amour et tout le soin qu’on leur connaît, un livre-objet magnifique, réalisé avec les six poèmes nomades manuscrits qui composent Voyage du cerisier, et les illustrations tendres et drôles, en polyptyque, de l’artiste Diane de Bournazel, qui font écho à un souvenir d’enfance de l’auteur, sublimé en rêverie fantasmagorique. Cette poésie narrative enluminée et dialoguée, à déplier, évoque l’abattage d’un arbre transfiguré par la légende familiale. L’arbre personnifié s’exile pour découvrir l’Amérique ! Avec sa verve de conteuse, Vénus Khoury-Ghata donne voix aux protagonistes : « à quoi attacherons-nous l’âne / demande la mère / à l’ombre de son tronc / répond le père… » Quant à l’arbre, il donne de ses nouvelles dans une missive. Il a perdu sa liberté au pays de la fameuse statue : « Voici ta prison m’ont dit les enfants / en traçant un cercle autour de mon pied / puis ils rentrèrent dans leur livre… » Et, par retour du courrier, en guise de réconfort : « Nous plions ton ombre tous les soirs / écrit le père à Cerisier… » Les couleurs d’une enfance libanaise et la saveur des mots simples d’une grande voix de poète. Un enchantement à prix modique… mais à tirage limité. À vos libraires !
CCP septembre 17