Description
un cœur, que je distribue à l’instant,
avec mon souffle, le soleil et le sang.
Alors pour toujours j’aurai vécu.
Pourtant me voici
si tristement humain
que je ne sais pas même illuminer un toit
avec la boue chaude de mes larmes.
Dans ce recueil, Salgueiro déploie une poésie introspective et dépouillée d’artifices, où le mot devient le seul véhicule d’expression de son univers intérieur. Contemporain de la fameuse « generación del 27 », son nom figure auprès des plus grands : García Lorca, Cernuda, Guillén, Aleixandre, Moreno Villa… Injustement oublié, à l’instar de son ami René Guy Cadou, ce recueil nous rend de nouveau présente la qualité de « ces voix chères qui se sont tues ».
Ramon Romero-Naval