Description
Le livre figure dans la collection “Bibliophilie” : de beaux livres témoignant de la rencontre d’artistes et d’écrivains venus de tous les horizons de la Méditerranée partager leur expérience.
900€
Textes inédits de Jacques Ancet et de Juan Gelman (pour la traduction française)
typographiés en Garamond de corps 12
au format 26 x 20 cm, sur Johannot pur fil.
Trois peintures originales de Mimouni El Houssaïne rehaussent chaque exemplaire.
36 exemplaires
sous couverture ivoire et emboîtage de Marie-Christine Sergent
numérotés et signés par les auteurs et par l’artiste.
Le livre figure dans la collection “Bibliophilie” : de beaux livres témoignant de la rencontre d’artistes et d’écrivains venus de tous les horizons de la Méditerranée partager leur expérience.
Poète, homme de lettres français né le 14 juillet 1942 à Lyon. Après des études secondaires et supérieures dans cette même ville, il fut lecteur de français à l'université de Séville, puis agrégé d'espagnol. Il a enseigné depuis plus de trente ans dans les classes préparatoires aux grandes écoles avant de se consacrer à son travail d'écrivain et de traducteur près d'Annecy, où il réside.
Prix Guillaume Apollinaire, 2009 ; prix de poésie Charles Vidrac de la Société des gens de lettres, 2006; prix Hérédia de l'Académie française, 2006 ; Bourse de traduction du Prix européen de littérature, 2006 ; prix Rhône-Alpes du Livre, 1994 ; prix de traduction Nelly Sachs, 1992.
BIBLIOGRAPHIE
Poésie
Chronique d'un égarement, Lettres Vives, 2011
Puisqu'il est ce silence, Prose pour Henri Meschonnic, Lettres Vives, 2010
Les morceaux de l'image, avec Colette Deblé, Ficelle, 2010
Portrait du jour, La Porte, 2010
L'amitié des voix: I Les voix du temps II Le temps des voix, publie.net, 2009
L'Identité obscure, Lettres Vives, 2009
L'orage vient, La Porte 2009
Journal de l'air, Arfuyen, 2008
Entre corps et pensée, anthologie composée par Yves Charnet, le dé bleu, 2007
L'Heure de cendre, Opales, 2006
N'importe où, La Porte, 2006
Diptyque avec une ombre, Arfuyen, 2005,
Un morceau de lumière, Voix d'encre, 2005
Sur le fil, Tarabuste, 2006
La Dernière Phrase, Lettres Vives, 2004
Le Fil de la joie, La Porte, 2003
La Brûlure, Lettres Vives, 2002
On cherche quelqu'un, Dana, 2002
Le jour n'en finit pas, Lettres Vives, 2001
La Cour du cœur, Tarabuste, 2000
Vingt-quatre heures, l'été, Lettres Vives, 2000
L'Imperceptible, Lettres Vives, 1998
A Schubert et autres élégies, Paroles d'Aube, 1997
Silence corps chemin, Mont Analogue Editeur, 1996
La Chambre vide, Lettres Vives, 1995
Le Bruit du monde, Paroles d'Aube, 1993
Sous la montagne, Messidor, 1992
De l'obstinée possibilité de la lumière, Eliane Vernay, 1988
Lisières, Dominique Bedou, 1985
Passé composé, Le Verbe et l'empreinte, 1983
Avant l'absence, Eliane Vernay, 1979
Courbe du temps, Eliane Vernay, 1975
L'Autre Pays, Plein Chant, 1975
Silence corps chemin, Thomas, 1973 et 1975
Le Songe et la blessure, Plein Chant, 1972 et 1974
Prose
La Ligne de crête, Tertium éditions, 2007
Image et récit de l'arbre et des saisons, André Dimanche, 2002
Le Dénouement, Opales, 2001
Obéissance au vent - IV La tendresse, Mont Analogue Editeur, 1997, réed. publie.net 2011
Obéissance au vent - III Le silence des chiens, Ubacs, 1990, réd. publie.net, 2009
Obéissance au vent - II La mémoire des visages, Flammarion, 1983
Obéissance au vent - I L'incessant, Flammarion, 1979
Essais
L'amitié des voix: I Les voix du temps II Le temps des voix, publie.net, 2009
La voix de la mer, publie.net, 2008
Chutes, Alidades, 2005
Bernard Noël ou l'éclaircie, Opales, 2002
Un homme assis et qui regarde, Jean-Pierre Huguet, 1997
Entrada en materia, Cátedra, 1985
Neufs poètes espagnols du vingtième siècle, Plein Chant, 1975
Luis Cernuda, Poètes d'aujourd'hui, Seghers, 1972
Traductions
Vicente Aleixandre : La Destruction ou l'amour, Fédérop, Lyon, 1975 et 1977
Jorge Luis Borges : La Proximité de la mer, 99 poèmes, Gallimard, coll. Du Monde entier, 2010
Luis Cernuda : Les Plaisirs interdits, Fata Morgana, 1981; Un fleuve un amour, Fata Morgana, 1985; Ocnos, Les Cahiers des Brisants, 1987
Antonio Gamoneda : Pierres gravées, Lettres Vives, 1996; Froid des limites, Lettres Vives, 2000; Blues Castillan, José Corti, 2004; Description du mensonge, José Corti, 2004; Passion du regard, Lettres Vives, 2004; Clarté sans repos, Arfuyen, 2006; Cecilia, Lettres Vives, 2006
Juan Gelman : L’Opération d’amour, Gallimard, 2006
Ramón Gómez de la Serna : Le Livre muet, André Dimanche, 1998; Lettres au hirondelles et à moi-même, André Dimanche, 2006
Jean de la Croix : Nuit obscure, Cantique spirituel et autres poèmes, Poésie/Gallimard, 1997
Roberto Juarroz : Fidélité à l’éclair, Lettres Vives, 2001; Quinzième poésie verticale, José Corti, 2002
Luis Mizón : Province perdue, trad. collective, Les Cahiers de Royaumont, 1988; Jardin de ruines, Obsidiane, 1992
Alejandra Pizarnik : L'Autre Rive, Unes, 1983; À propos de la comtesse sanglante, Unes, 1999
Francisco de Quevedo : Les Furies et les Peines, 102 sonnets, Poésie/Gallimard, 2011
Andrés Sánchez Robayna : La Roche, Comp'Act, 1995; Sur une pierre extrême, trad. collective, Les Cahiers de Royaumont, Créaphis, 1997; Feu blanc, Le Taillis Pré, 2004; Sur une confidence de la mer grecque, Gallimard, 2008
José Angel Valente : L'Innocent suivi de Trente-sept fragments, Maspéro, 1978; Trois leçons de ténèbres, Unes, 1985; Material Memoria, Unes, 1985; Intérieur avec figures, Unes, 1987; L'Eclat, Unes, 1987; La Pierre et le Centre, José Corti, 1991; La Fin de l'âge d'argent, José Corti, 1992; Au dieu sans nom, José Corti, 1992; Mandorle, Unes, 1992; Paysage avec des oiseaux jaunes, José Corti, 1994; Chansons d'au-delà, Unes, 1995; Lecture à Ténérife, Unes, 1995; Variations sur l’oiseau et le filet, José Corti, 1996; Personne, Myriam Solal, 1997; Trois Leçons de ténèbres, suivi de Mandorle et l’éclat, Poésie/Gallimard, 1998; Communication sur le mur (entretien avec Antoni Tàpies), Unes, 1999; Treize poèmes, Dana, 2001; Fragments d’un livre futur, José Corti, 2002
Xavier Villaurrutia : Nostalgie de la mort, José Corti, 1991
María Zambrano : Poésie et philosophie, José Corti, 2003; L’homme et le divin, José Corti, 2006
Sur l'œuvre de J. Ancet, on lira avec profit :
Traversées, Automne 2010 (http://traversees.wordpress.com/a-propos/), dossier Jacques Ancet; Comprend un inédit: Un obscur travail d'images, un entretien avec Véronique Daine et des textes de Gérard Paris et Paul Mathieu.
Autres Sud n° 47, décembre 2009, Dossier Jacques Ancet. Comprend un inédit, le Chant I de l'Ode au recommencement, un entretien avec Laurent Mourey et des textes de François Bon, Alexandre Eyries, Bernard Mazo, Antoine Emaz, Jacqueline Saint Jean et Blanche Brissaud.
Serge Martin, « Jacques Ancet ou la poésie du commencement », dans Le Français aujourd’hui, n° 122 (« Des conflits en orthographe »), p. 110-116.
Serge Martin (dir.), Nu(e) n° 37 (« Jacques Ancet »), Nice : éd. Association des amis de la revue Nu(e), 2007. (Comprend un entretien avec Jacques Ancet et des textes de Bernard Noël, Antonio Gamoneda, James Sacré, Henri Meschonnic, Gaspard Hons, Salah Al Hamdani, Michel Collot, Fabio Scotto, Amelia Gamoneda Lanza, Yves Charnet, Bernard Vargaftig, Béatrice Bonhomme, Laurent Mourey, Emmanuel Hiriart, Ménaché, Emmanuel Malherbet et Serge Ritman.)
Poète argentin né en 1930 à Buenos Aires, il fait partie des grandes voix de la poésie latino-américaine. Il obtient notamment le Premio Nacional de Literatura en 1997 et le Prix Juan Rulfo en 2000. Il a obtenu le prix Lezama Lima, en 2004 le prix Ramón López Velarde, en 2005 le prix Iberoamericano de Poesía Reina Sofía et en 2007 le Prix Cervantes. Il réside au Mexique jusqu'à sa mort, le 14 janvier 2014.
Il fut l'un des membres du Parti péroniste authentique, issu d'une scission du Parti justicialiste, en 1974, après la droitisation de ce dernier.
Créateur aux multiples facettes, poésie certes mais aussi poèmes en prose, une pièce de théâtre La junta luz (1982), deux opéras et de nombreux articles publiés régulièrement dans Página/12 et publiés sous le titre Prosa de prensa et Nueva prosa de prensa [1], Juan Gelman croit à la" poesía casada con la poesía", mais n'est pas indifférent au monde qui l'entoure et aux engagements nécessaires qu'il suscite. Il s'inspire autant des grands ancêtres latino-américains que des mystiques espagnols, du judéo-espagnol ou des poètes nord-américains. Ses thèmes sont "el amor, la revolución, el otoño, la muerte, la infancia y la poesía" a-t-il coutume de déclarer. La mémoire serait un autre de ses thèmes privilégiés.
Marqué par la poésie conversationnelle, écrivant une poésie dominée par l'émotion, la mémoire et un concept particulier de l'obsession créatrice, il reste un des poètes majeurs du siècle par son travail sur la langue et le signifiant ou sa capacité à un constant renouvellement . L'intertextualité - et au sens large la transtextualité - est une des caractéristiques de son œuvre multiforme.Il écrit une poésie profondément humaniste et généreuse. Son dernier recueil, País que fue será (2004), témoigne d'une espérance nouvelle en l'Argentine et le futur.
De nombreux poèmes de Juan Gelman ont été mis en musique par le Cuarteto Cedrón au fil d'une longue collaboration de plus de dix ans.
En 2004, il reçoit le Prix Teresa de Ávila (attribué ex-aequo avec José Ignacio Tellechea Idígoras1).
L'exil politique en Europe aura fait partie de sa vie durant de longues années, la dictature argentine installée après le coup d'Etat militaire du 24 mars 1976 aura fauché la vie de son fils et de sa belle-fille enceinte, Maria Claudia García de Gelman, dont le corps n'a pas, à ce jour, été retrouvé.
Celle-ci a été enlevée en Argentine et transférée illégalement en 1976 Uruguay, alors également sous dictature militaire, qui coopérait avec l'Argentine dans le cadre de l'opération Condor. Elle a été détenue dans un centre de détention du SID (situé là où se trouve l'actuel Centro de Altos Estudios Nacionales du Ministère de la Défense), les services de l'intelligence militaire uruguayens (elle aurait conversé avec le colonel José Nino Gavazzo du SID), en même temps que María del Pilar Nores, leurs maris et leurs deux enfants; si María del Pilar Nores a survécu, témoignant dans cette affaire, Maria Claudia García a elle été assassinée après avoir accouché 2.
Son bébé, une fille, lui a été arraché et donné en adoption à un couple stérile de policiers uruguayens, proche du réseau d'adoption illégale que les dictatures du Cône sud pratiquaient pour éliminer jusqu'à la mémoire des enfants des opposants. Juan Gelman la retrouvera en avril 2000, et celle-ci témoignera en 2010 au procès de Raúl Guglielminetti.
Le colonel uruguayen Manuel Cordero, détenu au Brésil, a été inculpé en Argentine par le magistrat Norberto Oyarbide dans le cadre du procès « Condor », et est accusé, entre autres, de la disparition forcée de María Claudia García de Gelman 3.
La Cour interaméricaine des droits de l'homme examine, fin 2010, une plainte de Juan Gelman et de sa petite-fille contre l'Etat uruguayen, en raison de la loi d'amnistie promulguée par ce dernier et de la passivité lors de l'enquête ouverte en Uruguay sur le kidnapping de sa petite-fille 4.
Juan Gelman a écrit sur cette tragédie quatre poèmes qui ont été mis en musique par Juan Cedrón sous la forme d'une cantate interprétée par le Cuarteto Cedrón et Paco Ibáñez sous le titre Le chant du coq (1990).
Notes et références
1. Prix Teresa de Ávila 2004, El Mundo, 29 septembre 2004
2. Caso Gelman: la Justicia reconstruyó los últimos momentos de María Claudia, La República, 16 décembre 2009
3. Roger Rodríguez, Cordero presentó un nuevo "habeas corpus" , La República, 11 janvier 2010
4. “Hay un tejido cívico-militar que impide conocer la verdad”, entretien avec J. Gelman, Pagina/12, 24 novembre 2010
Lire également :
Juan Gelman, Lettre ouverte au président uruguayen. «Connaissez-vous crime plus abominable?», Libération, 2 novembre 1999
(Source : Wikipedia)