Le vieil homme

A partir de 14


Quatrième de couverture

2021. Un poème pour la Palestine, « décliné ici en sept langues pour porter à la lumière la blessure qui fonde notre humaine condition et tracer un chemin dans le désordre du monde, cet archipel de brutalité. »

Effacer

Description

2021. Un poème pour la Palestine, en sept langues — pour une plus grande résonance.

(…)

Je m’assois sur cette pierre

Où les doigts du souvenir réinventent pour moi une maison

chaque soir

 

Je me souviens

D’une porte qui claque

D’un pas léger dans mon coeur

D’un rayon de lune dans les branches d’un arbre

 

Nous sommes partis

Pour rejoindre les errants

Sur une longue route

Sous un ciel sombre

J’ignorais que tout oeuvrait dans l’âme obstinée d’un enfant

Pour que cet instant perdure et ne meure pas

(…)

 

  

 

« Le vieil homme » de Kebir M. Ammi, Al Manar, 2021.

Ce court recueil, traduit en sept langues (allemand, italien, espagnol, arabe…), sur la sagesse d’un homme qui a tout vu de la destruction et pense, en dépit de l’âge, à tout rebâtir.
Au champ « de ruines » il répond d’une salve de lumière et de joie.
Il n’a pas perdu espoir, en dépit de tout.
« Il porte un ciel paisible et fraternel sur ses épaules ».

Philippe Leuckx, septembre 2021

 


 

« Le vieil homme » vu par Khalid Lyamlahy (En attendant Nadeau)

Kebir M. Ammi n’est pas étranger aux incursions poétiques. Entre deux romans voyageurs, il lui arrive d’écouter le monde depuis l’horizon du poème. Ici, il donne voix à un vieil homme palestinien qui sonde le sillon de ses blessures et le cynisme de ses agresseurs. Mémoire d’une errance au crépuscule de la vie ou élégie pour une terre piégée dans le silence du monde ? Contre la destruction et la défaite, le vieillard qui parle s’acharne à conjuguer le dire et le faire : « J’ai fait le serment / De bâtir / Sur le visage des absents ». Contre la brutalité et l’expropriation, il reconstruit, avec « les doigts du souvenir », des maisons de substitution. Dans ce poème des ruines et de la résilience, le déséquilibre des forces importe peu car le vieil homme a « l’âme obstinée d’un enfant » et « un ciel paisible et fraternel sur ses épaules ». Offert en sept langues (on pense à la symbolique du chiffre sept dans les trois religions du Livre), Le vieil homme est rehaussé de dessins calligraphiques de Rachid Koraïchi où le chiffre, la lettre et la géométrie prolongent le souffle du poème.

Khalid Lyamlahy, En attendant Nadeau, mars 2022


 

Caractéristiques

exemplaire

L'un des 500 ex de l'édition originale, L'un des sept exemplaires de tête enrichis d'un dessin de Rachid Koraïchi.

format / papier

15,5 x 24 cm sur Bouffant édition 150 g.

isbn

978-2-36426-288-1

nombre de pages

36

parution

,

Auteur

AMMI Kebir

Artiste

KORAÏCHI Rachid