Description
« Affranchi de la vie citadine, je découvrais la vie simple des paysans, partageais leur pain d’orge tartiné de beurre rance et m’abreuvais de lait de chèvre. Cette parenthèse verte dans la nature me donna l’occasion de voir les plantes dans leur milieu, vivantes, en train de fleurir, de faire des fruits et d’offrir leur nectar aux papillons et aux abeilles. Elles finissaient toujours par confier leurs semences au vent qui les disséminerait au loin, afin de pouvoir un jour renaître, ailleurs, et inonder la terre de leurs bienfaits. Les voir ainsi vivantes et volages me donnait d’elles une image bien différente de celle que j’avais d’elles, fanées, presque sans vie sur les étalages. Placées dans des bocaux de verre rangés sur les étagères des herboristeries de la ville, les plantes, avec leurs couleurs passées, donnaient l’impression d’avoir laissé l’éclat de leur sourire et leur âme dans les champs où elles avaient poussé et vécu en plantes libres. »