La couronne de vent

A partir de 25


Récit poétique de Martine Le Coz : l’affrontement fratricide de l’Emir Abdelkader et du cheikh Ahmed Tidjani à Aïn Madhi, 1838.

Illustration Rachid Koraïchi.

14 exemplaires tirés à part sur vélin d’Arches
au format 22 x 16 cm,
rehaussés d’un dessin original de R. Koraïchi,
sous couverture Arches ivoire 300 gr.

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Description

Sous les bottes de l’Emir et sous les pas des frères de la Tidjania s’étend, solide, le socle de la Réalité divine. Le même air effleure le visage de ceux qui s’inclinent ensemble dans la louange de l’Unique, mais entre eux se dresse un mur de perplexité. Qui sont les meilleurs lieutenants de Dieu sur la Terre ? Qu’adviendra-t-il des frères séparés et de leur majesté d’images divines ?
Le Voyant scrute les cœurs et les reins, Il connaît la sincérité des siens. Il posera Sa toise sur leur poitrine et elle s’ouvrira à la Paix qui est, du Vrai, l’attribut céleste.
Sept mesures d’Amour ! Le Lumineux ceint d’une couronne de vent les frères embrassés, et Il leur rend la vue.

Quatorze dessins de Rachid Koraïchi accompagnent le texte de Martine Le Coz. En voici quatre. Chacun des exemplaires de tête est rehaussé d’une encre originale de Koraïchi (étui, rouge, réalisé par Marie-Christine Sergent).


La critique

Martine Le Coz : sa conception de l’écriture, de la littérature et de la vie : deux grands axes : humaniste et spirituel.

L’écriture est reçue comme un don – une abondance. L’auteur, selon l’étymologie, est « celui qui accroît », du moins celui qui devrait accroître, fertiliser, faire pousser. Il laboure, heureux de l’action même de labourer, c’est son privilège singulier et sa responsabilité minuscule : minuscule point de conscience ! Il suffit d’envisager l’immensité de la Voie lactée. La responsabilité d’écrire porte essentiellement sur la relation. Il s’agit de nourrir le tissu humain considéré dans l’ensemble du Vivant jusqu’aux étoiles. Le labour est matriciel.
Le travail d’écrire et publier ne se limite donc pas au résultat concret du produit livre qui tend à s’imposer aujourd’hui : non, le livre que nous venons de publier n’est pas « notre bébé » : le fruit n’est pas le seul pauvre nôtre. Seul, le passage compte. Passage des acuités, des retentissements, des mémoires… Le privilège d’écrire est sensible là, exactement : dans le passage de présences.
Pensons davantage au livre « présent ». Alors, notre liberté infime touche à la joie infinie, parce qu’elle est cosmique.
Si, un jour, le don n’est plus, s’échiner à se maintenir coûte que coûte sur la scène sociale des hommes et femmes de lettres n’a pas de sens. Le sens, c’est le vivant. L’assèchement d’une voie, momentané ou non, invite à une réflexion plus profonde sur le sens du vivant.

SGDL

Caractéristiques

exemplaire

courant, de tête

isbn

978-2-913896- 70-3

Auteur

LE COZ Martine

Artiste

KORAÏCHI Rachid

Collection

Voix vives de la Méditerranée