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Portrait de l’Artiste

CORTOT Jean

Jean Cortot est né à Alexandrie en 1925. Elève d'Othon Friesz à la Grande Chaumière, il fait partie dès 1943 du groupe l'Echelle qu'il a contribué à fonder avec Busses, Calmettes, Patrix et quelques autres camarades d'atelier en 1948. A cette date lui est attribué le Prix de la Jeune Peinture, suivi en 1954 du Prix de l'Union Méditerranéenne pour l'Art moderne de Menton.
Son oeuvre est riche d'un demi-siècle de peinture ; elle aborde des thèmes à travers lesquels le peintre décline les variations d'une invention graphique exceptionnelle. Après les oeuvres de jeunesse d'inspirations diverses, Jean Cortot crée des variations sur le chantier naval de la Ciotat (1947-1950), les paysages de l'Ardèche, Natures mortes (1955-1956), des variations sur La table du peintre, la Série des Villes (1957-1958), la Série d'Antiques (1962), la Série des Combat, d'où découle celle des Ecritures (1967) qui se poursuit pendant une longue période. A partir de 1974, les écritures se font lisibles ; c'est la Série des Tableaux-poèmes et des Poèmes épars.

La curiosité de l'artiste l'amène également à faire des incursions dans d'autres domaines que la peinture, et à dépasser certaines frontières entre les arts.
De 1951 à 1956, huit tapisseries sont tissées à Aubusson sur ses cartons, en 1988 deux tapis. Il exécute quelques travaux graphiques, notamment des télécartes et tableaux-téléphones, affiches, etc. Il réalise aussi plusieurs décorations murales entre autres à Toulouse, Bordeaux, Libourne, Paris.
Son goût prononcé pour les lettres et la philosophie le conduit à illustrer de nombreux ouvrages littéraires parmi lesquels en 1965, son premier livre édité chez Maeght, La charge du roi de Jean Giono ; en 1989, Ouest-Est de Michel Déon ou encore des oeuvres poétiques de Jean Tardieu, Louise Labé, Vents et bien d'autres encore. Plus de cent soixante-dix ouvrages, livres manuscrits, manuscrits, peints, imprimés ou gravés : au fil des années une oeuvre unique s'est créée, fondée sur une étonnante symbiose écriture-peinture. Pour Al Manar il a déjà accompagné Luis Mizon (voir Pêcheur de lune).