Biographie

Portrait de l’Auteur

HOLBUS Jasmina

La poésie de Jasmina Holbus, en grande partie, vient du théâtre ; scénographe de profession, celui qui « met les choses en scène » (Mallarmé), elle a, entre autres, inventé l’adjectif estradan, au masculin, c’est-à-dire de l’estrade, scénique, ou, si l’on se hasarde, estradé ; poète de vocation, celui qui fait parler « les choses » devenues personnages, en une sorte de monologue entre « é » et « ée », elle sait que leur « lassitude est parfois un théâtre » (Valéry) où tous les coups sont inévitables et tous les effets permis. La seule contrainte est l’hypoténuse, non le calcul immuable de Pythagore mais la corde tendue au-dessus de l’abîme quotidien…, de ces petits spectacles de poche.
L’É et l’Ée, Léda et le Cygne, Pélé et Méli, des voix différentes mais non tant, qui se confondent, se nouent, fondent et forment, tels deux instruments à cordes jouant un staccato jusqu’à la plus haute note, une dissonance dont la solution ne dépend que de « l’Intelligence du lecteur ». K. M