Songes d’une nuit berbère

A partir de 15


Livre typographié au plomb (composition lino)
au format 16 x 11 cm, sur Bouffant édition
et Vélin d’Arches 250 gr. pour le tirage de tête.

Dessins de Diane de Bournazel.

20 exemplaires de tête, sous couverture ivoire ;
5 exemplaires de chapelle,
tous rehaussés de dessins originaux de D. de Bournazel.

Une passion dévorante et obstinée s’empare d’un corps, lui donne vie, le démembre, le brise et recommence à l’infini. La douleur de l’angoisse est égale à celle d’un bonheur conscient de sa chute probable, prochaine. Et comme si un seul rêve pouvait contenir toute la vérité, ici gisent vie et mort, présence et absence, foi et désespoir…

Ce recueil est dédié par l’auteur à la mémoire de son compagnon, Driss Benzékri.

Tous les exemplaires sont numérotés et signés par l’auteur et par l’artiste.

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Description

La critique

Chant d’amour et complainte à l’idylle défunte : la poétesse exprime pudiquement sa douleur à l’homme disparu : poèmes courts, évocateurs ou poignants, précédés d’une lettre d’adieu au Marocain Driss Benzékri qui avait consacré sa vie à la défense des droits de l’homme.

Deuxième recueil de poèmes de Siham Bouhlal après l’admirable Poèmes Bleus, ces Songes d’une nuit berbère scellent les hauts et bas d’un autre amour, dont on pourra lire la longue épître qui ouvre le recueil ( cf. Départ ). La forme reste celle du poème court, ici généralement plus court plus libre que ceux du premier recueil. Si l’évocation du Ciel comme témoin d’une passion ne date pas d’hier ( Alisher Navoï ), elle reste émerveillement et dimension sacrée pour qui la vit la première fois, ainsi que le privilège des rares cas de renouvellement :

 » Entends-tu
Frémir le ciel
Lorsque mon cœur
Se dévoile ? (p. 21)

« Toujours
Ta présence
Surprend
Mes sens
Dans une nouvelle
Jouissance (p.78)

Passion de jouvencelle, ou découverte progressive des infinies possibilités entre un couple qui s’entend et qui s’y entend ? Le poème suivant, évoquant l’image déjà belle d’Alain Bosquet (  » matin plus doux qu’un sein sur ma paume  » ), est plus profond à deux égards au moins : par l’amour qui sourd dans l’intimité, et par l’osmose entre l’amante et la tendresse maternelle qu’il éveille.

 » Ton visage sur mon sein
Est une montée
Maternelle (p. 37)

C’est ce en quoi cet opuscule illustré célèbre une passion viscérale, ici de la part de la femme, qui porte son homme en elle,  » dans le sang  » comme on dit parfois si justement :

 » Ton souffle imprègne chacune de mes cellules
Prend mon cerveau dans un vertige de bonheurs
Arrête la course de mon sang
La relance
Je m’y noie comme dans un fleuve (p. 59)

 » Je te porte en moi
Comme les chameaux
Leur soif au gré des mirages (p. 88)

Mais tandis que la maladie guette, la poétesse ne peut que noter d’autres détails, les habitudes de l’aimé qui la dérangent ainsi que les doutes qui l’assaillent

« La Mort
Monte
En nous
Sève
Douloureuse (p. 40)

Tes cigarettes en feu
Narguent mon nez
Et abîment mon cœur (p.51)

Comment me regarder nue des regards
Comment dissiper mes angoisses dans moi ? (p.58)

Caractéristiques

exemplaire

courant, de tête

isbn

978-2-913896-57-4

parution

Auteur

BOUHLAL Siham

Artiste

BOURNAZEL Diane de

Collection

Poésie