Description
Désormais plus rien ne nous oblige à faire semblant.
Consignés au silence et indifférents au monde
Nous aimons nos semblables comme vous-mêmes les aimez.
Nous sommes dans le noir pour attendre la lumière. Entrer
dans le fond plat entre les bourrasques des murs. Que la langue
nous illumine qu’elle chasse tous nos virus. Dans les organes
nichés par des tiques de chiens errants. Cachés
dans les royaumes de glandes et d’organes. Dans les sanctuaires
où ils n’ont pas disparu, où ils dorment en silence. Tous nos virus
qui nous font tenir en équilibre. Sur la lisière de la vie
quand vient le soir pense à nous. Tous seuls nous restons
en proie au désir. Disant encore oui et pas plus.
Paolo Fabrizio Iacuzzi est né à Pistoia. Poète, critique littéraire,
éditeur, il habite à Florence et préside le Prix littéraire international
Ceppo de la Ville de Pistoia. Il a publié plusieurs recueils :
Magnificat (I 5uaderni del Battello Ebbro 1996); Jacquerie (Nino
Aragno 2000); Patricidio (Nino Aragno 2005); rosso degli affetti
(Nino Aragno 2008); Folla delle vene (Corsiero 2018);
Consegnati al silenzio (Bompiani 2020). Des poèmes écrits
pendant la pandémie de Co4id-19, intitulés Fiabucce per una
madre (Petits contes de fées pour une mère), sont rassemblées dans
l’anthologie Sospeso respiro (Moretti & Vitali, 2021).
Paolo Fabrizio Iacuzzi au festival des Voix vives de la Méditerranée, Sète, 2021