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TITUS-CARMEL Gérard
Gérard Titus-Carmel est l'un des peintres essentiels de la seconde moitié du vingtième siècle en France. Son oeuvre poétique est également important.
Gérard Titus-Carmel est né en 1942 à Paris.
Il s’initie très tôt à l’Art moderne après des études à l’école Boulle et se passionne pour le surréalisme et la poésie.
Dès ses premières expositions, dans les années soixante, ses toiles et ses dessins, ses lithographies et ses gravures révèlent un goût puissant pour la littérature, comme en témoignent aussi les titres et les dédicaces de ses tableaux, volontiers voués aux grands romantiques, tel Young ou Coleridge .
Travaillant par séries autour d'un objet ou d'un thème, il analyse les processus de décomposition ou d'usure d'une forme, ce qui l'amène à concevoir des installations où c'est l'objet même qui se dégrade. À partir des années 70, il élabore lui-même le "modèle" que réclame son travail : petit coffret, nœuds, épissures, constructions de branchages... Dans les années 80, il revient à la peinture: Nuits, 1984, Intérieurs, 1987-88, Saisons, 1989-90, Dédicaces, 1992, Cairns, 1994, Forêts, 1995-96, Nielles, 1996-98, Sables, 1999, Quartiers d'Hiver, 1999-2000, jusqu'aux Mémento mori et Feuillées, 2000-2001.
"Un simple trait de crayon sur la surface blanche du papier est déjà une blessure. Dessiner, c'est en quelque sorte agir en dehors d'elle. En dehors de soi." Gérard TITUS-CARMEL n'en finit pas de s'interroger sur le dessin, sur la peinture, sur l'art. Si le rapport au dessin reste l'aspect le mieux repéré de son œuvre, cet artiste indomptable n'a jamais cessé d'interpeller par tous moyens : il y a plus de vingt ans déjà, il recourait à ce qui ne s'appelait pas encore des "installations". Sa "Reconstitution olfactive de la Forêt vierge" témoignait ainsi de ce besoin d'interroger sans cesse la pratique artistique.
Il a notamment, pour Al Manar, accompagné d'un frontispice gravé l'Aimance de A. Khatibi.