Biographie

Portrait de l’Auteur

BENNIS Mohammed

Mohammed BENNIS, poète, éditeur, universitaire, est l'un des plus en vue parmi les poètes marocains de langue arabe. Il a publié, en français, Le Don du vide (traduit par Bernard Noël, éd. L'Escampette) Désert au bord de la lumière , traduit par A. Meddeb (Al Manar,1999), Anti-journal de la métaphore (Jean-Michel Place), recueil de poèmes accompagnés de lavis de Colette Debré, et Funérailles entre deux fleuves (L'Escampette). En 2008 paraît chez Al Manar Le Livre de l'amour, traduit par Bernard Noël et l'auteur.

La fiche de Bibliomonde :

Poète et essayiste marocain de langue arabe

Né en 1948, à Fès où il a passé sa jeunesse, Mohamed Bennis a découvert la poésie arabe avec les vers que lui récitait sa grand-mère, puis chez les libraires, près de la Karaouine. Il enseigne aujourd’hui à l’université de Rabat. Mohamed Bennis a son actif en arabe une quinzaine de recueils. Il a cofondé les éditions Toubkal en 1985. C’est un des chefs de file de la modernité poétique au Maroc. Mohamed Bennis puise son inspiration à la fois dans la culture arabe et dans la fréquentation des poètes français. Il vit à Mohammedia

« Si ma langue sur la terre, se meurt, cela veut dire qu’elle reste l’unique legs qui m’interroge sur son devenir. L’enthousiasme qui guidait nos pas aux années 1970 en direction du choix entre Occident et Orient a perdu de sa vigueur. Être marocain, écrivant en arabe ne me sépare en rien des autres poètes. La poésie est seule, parce qu’elle ne cesse d’attirer les braises des langues. C’est ce que nous apprend la condition actuelle de la poésie. Sur le sol marocain, il n’y a pas que la poésie qui est écartée de son milieu vital, le poète d’expression arabe l’est aussi; il reste éternellement étranger ; nulle marque sur son chemin de l’hospitalité, aucun droit à la parole, pour faute d’aimer ma langue à la folie, et avec laquelle je ne cesse d’écrire le chant des funérailles » extrait d’un texte de Mohamed Bennis, traduit par Maati Kabbal (Le Magazine littéraire, avril 1999).